• Georges Clemenceau

     

    Georges Clemenceau

    «Je fais la guerre»

    «Le Tigre»... «Le Père la Victoire»... autant de surnoms qui confirment la forte personnalité de ce fils du bocage. Né à Mouilleron-en-Pareds, petit village de Vendée, le 28 septembre 1841, Geor­ges Clemenceau sort d’une famille de bourgeois républicains et protestants. Comme son père, il fait sa médecine; il commence sa vie publique après le 4 septembre 1870, comme maire du XVIIIe arrondissement de Paris.

    Député de cette ville en 1876, il dirige le parti radical et siège à l’extrême gauche. Il mène la vie dure aux gouvernements opportunistes; on le surnomme le «tom­beur de ministères». De tempérament bouillant, matérialiste et athée, d’une éloquence mordante, la face barrée d’une moustache tombante et touffue, il dérange, se fait partout des ennemis et déconcerte ses collègues. Mais il incarne bientôt le nationalisme revanchard; compromis dans le scandale de Pana­ma, il disparaît pendant neuf ans de la scène politique, mais continue son acti­vité de journaliste.

    L’affaire Dreyfus le ramène aux pre­miers rangs; c’est dans son journal, L’Aurore, que Zola publie sa fameuse lettre «J’accuse», en janvier 1898. En 1902, la victoire des dreyfusards le fait sénateur. En 1906, il est ministre de l’intérieur, «premier flic de France», dira-t-il, puis président du Conseil.

    Il se montre actif et autoritaire; en anti­clérical acharné, il active la séparation de l’Eglise et de l’Etat; il réagit violemment contre les troubles sociaux et s’oppose ainsi à Jaurès. S’il rompt avec les socialistes, il ne rallie pas pour autant les modérés, hostile à l’impôt sur le revenu préconisé par Joseph Caillaux, son ministre des Finances.

    Pendant la guerre, il se rend très popu­laire par son patriotisme intransigeant; nouveau jacobin, il prêche l’effort et le sacrifice pour la victoire. Poincaré, qui ne l’aime pourtant pas, l’appelle à la pré­sidence du Conseil en 1917. Il y exerce une quasi-dictature de salut public; il ré­prime le défaitisme, obtient, en 1918, la formation du commandement unique au profit de Foch. L’armistice du 11 no­vembre 1918 consacre sa popularité. Toujours au pouvoir en 1919, il joue un rôle considérable à la conférence de la paix; sa responsabilité est grande dans les erreurs du traité de Versailles.

    Battu aux élections présidentielles de 1920, il en conçoit un amer dépit; il se retire en Vendée, abandonnant toute vie politique. Il meurt à Paris le 24 novem­bre 1929.

     

    De nos jours, le vieux tribun fait un peu figure d’image d’Epinal; il occupe néan­moins une bonne place dans la galerie des sauveurs de patrie, à la manière des de Gaulle et des Churchill.

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