• Le centre Georges Pompidou

    Tout l'art moderne et des vues exceptionnelles sur Paris

    Depuis son inauguration le 31 janvier 1977, le centre Georges- Pompidou ne désemplit pas. Des millions de personnes se pressent
    chaque année pour accéder au musée d'Art moderne et aux expositions temporaires, pour faire usage des divers équipements proposés, ou plus
    simplement pour visiter cet édifice (dû aux architectes Rogers et Piano) dont l'aspect a fait sensation. En effet, cet entrelacs de charpentes métalliques,
    de parois de verre et de tubulures aux diamètres variés fut loin de rallier tous les suffrages ! Le parti pris architectural était le suivant : rejeter
    en façade toutes les somptueuses techniques (et elles sont multiples!) nécessaires au fonctionnement du centre; dispositifs de circulation
    (ascenseurs, escalators, escaliers) ; conduits en tous genres (air, électricité, fluides) ; éléments porteurs. De la sorte se trouvaient dégagées cinq
    plate-formes de 7500m2 chacune. Les activités culturelles proposées par le centre s'articulent autour de plusieurs départements : La Bibliothèque
    publique d'information. Elle occupe trois des cinq étages et vous y trouverez un nombre étonnant de documents sur les supports
    traditionnels et modernes (livres, journaux, magazines, diapositives, cassettes, bandes vidéos, collections de journaux français et étrangers sur
    microfilm). L'Institut de recherche et de coordination acoustique et musical. Il a pour mission d'explorer toutes les composantes du
    monde sonore. Le Centre de création industrielle. Il prend en compte et analyse les formes et les fonctions des multiples objets
    dont se compose notre environnement.

    Le musée national d'Art moderne

    II a pour vocation de retracer l'évolution de la peinture et de la sculpture au cours du xxe s. On y voit s'épanouir, à travers les oeuvres des plus
    grands artistes (Matisse, Bonnard, Braque, Picasso, Chagall, Derain, Dufy, Vlaminck, Léger, Kandinsky, Klee, Mondrian, Ernst, Dali, etc.),
    tous les mouvements marquants du xxe s. : fauvisme, cubisme, surréalisme, abstrait... (Sans oublier les tendances les plus récentes de la
    peinture et de la sculpture.) La qualité des oeuvres exposées fait de cet ensemble l'un des plus beaux musées d'art moderne du monde. Quand vous
    aurez épuisé toutes les ressources du centre (ou avant d'aller voir l'un des nombreux films que propose, au 5e étage, la cinémathèque), vous pourrez
    découvrir, à partir des galeries vitrées dominant les vagues successives des toits, les monuments célèbres qui font la renommée du
    Paris ancien et moderne.


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  • Le jardin d'acclimatation

    130 années de jeux et de rêve

    En 1852, Napoléon III offre le Bois de Boulogne, un vestige passablement dévasté de la grande forêt du Rouvre, à la ville de Paris, à charge pour elle
    de l'aménager en promenade publique. L'un des parcs qui surgissent alors est celui de Bagatelle, l'autre est le Jardin d'Acclimatation, devenu
    principalement un parc d'attractions destiné aux enfants.

    Le parc d'attractions

    Le Jardin d'Acclimatation fut créé à l'initiative d'un groupe de savants passionnés de génétique animale qui souhaitaient «peupler nos champs,
    nos forêts et nos rivières d'hôtes nouveaux». Sa vocation première était donc d'acclimater animaux et végétaux exotiques à nos régions.
    Inauguré par Napoléon III en 1860, le Jardin possédait, vers 1870,110000 animaux, et connaissait un beau succès. Mais après le terrible hiver de
    1870-71, où tous ses animaux durent être vendus à la boucherie, le Jardin tomba peu à peu en ruine. En 1952, toutefois, une équipe dynamique
    décida de le relever et, pour ne pas faire double emploi avec le zoo de Vincennes, d'en faire avant tout un parc de promenade et de loisir.
    Aujourd'hui, à l'exception du stand de tir réservé aux adultes et du bowling de 24 pistes, il est devenu le domaine exclusif des enfants. On y
    accède soit par la Porte des Sablons,  soit directement depuis la Porte Maillot par le fameux « petit train » qui date de sa création et dont la « gare »
    d'arrivée se trouve non loin d'une superbe horloge florale constituée de 12 000 fleurs. Sans chercher à énumérer ses nombreux jeux et attractions,
    signalons que sont gratuits le hall des glaces déformantes, l'illustre Guignol, les deux grandes aires de jeu récemment rénovées (dont l'une réservée
    aux moins de 10ans), le grand échiquier en plein air, le zoo, qui a conservé ses singes et ses ours, et la ferme normande où les tout-petits
    peuvent partager leurs goûters avec les chèvres, qui grimpent sur les tables, ou les poules, moutons, etc., qui se promènent librement alentour.
    Dans le cadre de sa nouvelle orientation, le parc propose également plus de 50 attractions payantes, regroupées au sein d'une fête foraine permanente.
    Outre ses attractions, ses bars et ses deux restaurants, le Jardin anime aussi des activités culturelles, dont la plus importante est le Musée en
    herbe, fondé en 1975 dans la double intention d'instruire et de distraire son jeune public, auquel il propose également divers «ateliers». Depuis
    1984, enfin, le théâtre du Jardin offre, dans une très moderne salle de 300 places, des spectacles de qualité destinés à donner aux jeunes le goût
    de l'art dramatique.


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  • Le musée national des Arts et traditions populaires

    Notre patrimoine ethnologique

    Ce passionnant musée est installé depuis 1969 dans un bâtiment moderne du bois de Boulogne (6, avenue du Mahâtmâ-Gândhï - tél. :
    40.67.90.00). Il fut créé par l'ethnologue Georges-Henri Rivière et comprend plus de 800 000 objets et documents offrant un panorama de la
    société rurale française traditionnelle. Le musée comprend de nombreux services, dont une iconothèque, une phonothèque, une bibliothèque, un
    important service de consultation d'archives et une galerie d'étude destinée aux étudiants et chercheurs. Sa galerie culturelle, quant à elle,
    s'adresse à un large public. Elle se divise en deux parties : l'une traite de l'univers dans lequel l'homme se trouve inséré, l'autre, de l'organisation
    sociale. À la première se rattachent les techniques d'acquisition (pêche, chasse, élevage) et de transformation (du blé au pain, de la vigne au vin,
    de la toison au vêtement, de l'arbre à l'établi, de la carrière à l'édifice). Un atelier de tourneur sur bois et une forge du Queyras ont été reconstitués
    dans cette salle. Des aspects de la vie domestique, de l'habitat et de l'alimentation sont présentés dans des intérieurs ruraux fidèlement transposés.
    La section des coutumes et croyances illustre les rites qui jalonnent l'existence et les mythologies populaires qui accompagnent le cycle
    des âges (naissance, mariage, Sainte- Catherine, mort) et des saisons (les douze jours, la Chandeleur, carnavalcarême,
    la Saint-Jean, etc.). En ce qui concerne l'organisation sociale, plusieurs salles sont consacrées aux pratiques destinées à assurer la sécurité
    (sorts et divinations, médecine empirique). Le secteur des institutions évoque les lois qui régissent la communauté humaine (compagnonnage,
    foires et marchés, colportage, famille). On y verra reconstitués un buron d'Aubrac et un chalet savoyard. Une dernière section, celle
    des oeuvres populaires, donne un vaste aperçu des langages culturels : jeux (lutte, tir à l'arc, boules), spectacles (Guignol, cirque), musiques,
    danses, arts appliqués (vannerie, poterie, orfèvrerie, verrerie), arts plastiques (sculpture et imagerie). La visite se termine par une ouverture
    sur les influences reçues ou exercées par la culture française.

    Des expositions temporaires

    À côté de ses galeries permanentes, le musée des Arts et Traditions populaires organise des expositions périodiques,
    avec des programmes audiovisuels, sur des sujets divers ayant tous trait à la vie en France. Catalogues, cartes et ouvrages relatifs aux thèmes
    abordés dans les différentes sections du musée sont disponibles à la librairie de l'entrée.


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    Catastrophe ferroviaire de Lagny-Pomponne - 1933

    200 morts-300 blessés

    L’Illustration du 30 décembre 1933: «Dans la nuit brumeuse, un train bondé de voyageurs est arrêté. Un autre sur­vient, se jette dessus, écrasant les cinq dernières voitures. Tel est le schéma brutal de la catastrophe de Lagny- Pomponne, qui, Pavant-veille de Noël, a fait près de deux cents morts et trois cents blessés.» La terrible collision a eu lieu à Pompon­ne, entre Vaires-sur-Marne et Lagny, sur le réseau est, dans la nuit du 23 au 24 décembre 1933. La locomotive du train tamponneur, le rapide Paris-Strasbourg, tel un marteau, est arrivée à la vitesse de 30 m/sec. sur la file des wagons stoppés de l’express de Nancy. Les voitures, qui étaient à caisses de bois, montées sur châssis métallique, ont été pulvérisées en des milliers d’éclats meurtriers. Des cinq voitures tamponnées, il ne restait plus que des boggies aux essieux tordus. Vision hallucinante dans le petit matin du 24 décembre, tandis que les sauve­teurs continuaient à rechercher morts et blessés et qu’une grue commençait le dé­blaiement des décombres afin de déga­ger les voies. Les corps des victimes furent transpor­tés jusqu’à la gare de l'Est où la salle des bagages fut transformée en chapelle ardente. Le président de la République, Albert Lebrun, vint se recueillir devant les cercueils alignés des 200 victimes. Les causes de cette terrible catastrophe ferroviaire furent difficiles à établir. Inobservation des signaux ou défaillan­ce du délicat appareillage électrique? Faute humaine ou faute mécanique? Les techniciens ne purent se prononcer avec certitude. Par contre, l’opinion publique fut unani­me à condamner le type de wagons, for­més de caisses en bois sur châssis métal­lique. L’express tamponné était consti­tué par de telles voitures. Le rapide tam­ponneur ne remorquait que dés wagons métalliques: aucun de ses voyageurs ne fut tué. La démonstration était cruelle, mais évidente. La presse dénonça le retard pris par les compagnies ferroviaires dans l’adoption des wagons entièrement métalliques. Pour des raisons quelque peu sordides d’économies, la France affichait un net retard sur des pays comme les Etats- Unis ou l’Allemagne. Un effort fut fait pour combler ce retard, notamment après la création de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), en 1937-1938. L’emploi des anciennes voi­tures de bois ne fut plus réservé qu’aux trains ne dépassant pas 60 km/h. Mais il était bien tard. Il avait fallu attendre la catastrophe ferroviaire de Lagny- Pomponne pour qu’on prît enfin des mesures nécessaires de modernisation.


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  • Le jeu à la cour de Versailles - 1682-1789

    Des milliards en fumée

     

    Louis XIII avait pris de sévères ordon­nances contre les jeux de dés et de car­tes. Sous Louis XIV, les jeux de hasard demeurent interdits à Paris mais non au palais de Versailles où la cour s’installe en 1682. Le roi, le premier, donne le mauvais exemple. Trois fois par semai­ne, les jours «d’appartement», on doit obligatoirement se montrer au jeu du roi; mais il y a aussi celui de la reine, celui du dauphin, de Monsieur et d’autres grands personnages. En fait, on joue quotidiennement au piquet, au bre­lan, au reversi, au lansquenet, et, avec frénésie, au hoca et au pharaon, sortes de banques, analogues au baccara, où s’engloutissent des sommes immenses: «5000 pistoles en un soir n’est rien; c’est un vrai coupe-gorge», écrit Mme de Sé- vigné. C’est le règne des usuriers. Et, pour le Roi-Soleil, le moyen de fixer autour de lui ses satellites courtisans et de les asservir, car, bien souvent, en der­nier ressort, c’est le souverain qui sauve le gentilhomme au bord de la ruine. En 1685, Monsieur qui, parfois, doit mettre en gage ses bijoux, reçoit 40000 écus de son frère et maître. En 1699, une larges­se de 50000 livres est faite à Monsei­gneur le dauphin. Le roi paie, mais on est son obligé: c’est ainsi qu’il domes­tique les grands. Il faut aussi offrir une distraction à ces courtisans esclaves d’une étiquette étroite et vétilleuse. L’ennui est la plaie de la cour de Ver­sailles; les frais de représentation, égale­ment. Le jeu, soutenu par la tricherie, peut être une source de revenus. La piperie est courante jusqu’à la table du roi. Le duc de Gramont, d’Antin, fils de Mme de Montespan, le marquis de Ses- sac, grand maître de la garde-robe, le marquis de Dangeau, particulièrement célèbre pour son adresse, la princesse d’Harcourt, la duchesse de La Ferté sont de fameux tricheurs. Louis XIV va plus loin: il lance des lote­ries. Au début, il s’agit d’un divertisse­ment pour les grands seigneurs qui s’y ruinent à l’envi. A la fin du règne, en 1710, le système de la loterie devient un expédient financier pour un Trésor épui­sé par les guerres. Les reines doivent suivre la mode. Le jeu préféré de Marie-Thérèse, l’épouse espagnole de Louis XIV, est l’hombre, jeu de son pays. N’étant ni tricheuse, ni très futée, elle perd continuellement. Chez Marie Leszczyriska, on ne joue pas de grosses sommes au biribi: la reine, si généreuse dans ses aumônes, est tou­jours à court d’argent. Louis XV est joueur, mais Mme de Pompadour, qui déteste les cartes, le surveille de près. Le jeu du roi a lieu en public les jours de fête; la foule assiste au spectacle derriè­re une balustrade. Louis XVI, qui n’aime ni le jeu ni surtout les grosses mises, se contente d’une bourgeoise par­tie de loto. Mais il ne peut empêcher Marie-Antoinette de jouer gros au pha­raon; on s’y adonne follement chez elle, trois fois la semaine.


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