• Aime, la ville

    Vestiges romains, art roman et sports d'hiver

    En remontant la Tarentaise au-delà de Moûtiers, la gorge de Saint-Marcel et l'Étroit du Saix semblent vouloir verrouiller la haute vallée de l'Isère.
    Mais, passé l'encaissement, la vallée s'évase à nouveau en un grand bassin aux pentes douces, où les Romains s'implantèrent très tôt. L'opposition
    adret-ubac, qui traduit le plus ou moins grand ensoleillement des versants, est parfaitement illustrée à Aime. Juste au-dessus de la petite
    ville, les pâturages s'étagent sur les pentes du Beaufortin où paissent les vaches de race tarine, au pied montagnard. Une coopérative d'affinage est
    d'ailleurs implantée à Aime, qui recueille le lait en provenance des alpages pour en faire un gruyère tout à fait délectable, le beaufort. Sur
    l'ubac, le versant adossé au massif de la Vanoise, la forêt de conifères descend jusqu'au fond de la vallée. Une route en lacet traverse la ceinture
    forestière et débouche, à 1800- 2000 m, dans une vaste cuvette appuyée aux pentes de la Grande Rochette (2 505 m). La station de ski
    de La Plagne et ses satellites (Plagne village, Belle Plagne, Plagne 1800, Plagne Bellecôte, Aime 2 000) ont occupé et aménagé tous les versants
    disponibles. Une télécabine parcourant plus de 6,5 km mène jusqu'aux glaciers de la Chiaupe et de Bellecôte, à près de 3000 m d'altitude. Au-delà
    de l'héritage toponymique qui fit de l'Axima gallo-romaine l'actuelle Aime, de nombreux vestiges attestent, dans cette petite ville de montagne,
    une occupation humaine très ancienne. Le Musée archéologique et minérologique Pierre-Borrione, installé dans l'église-halle Saint-Sigismond,
    expose monnaies, sarcophages et céramiques gallo-romains, en même temps qu'une très importante collection de minéraux et de fossiles
    (l'anthracite et le plomb argentifère sont exploités en de nombreux points de la vallée, et Peisy-Nancroix, siège de la première École des mines de
    France, n'est qu'à 15 km). D'autres inscriptions lapidaires sont conservées dans le musée de la basilique Saint-Martin, et notamment la prière
    qu'adressa au dieu Silvain le procurateur Pomponius Victor qui se mourait d'ennui, et implorait son retour en Italie. Mais c'est l'église Saint-
    Martin elle-même qui retiendra notre  attention. Cet édifice, dont la construction remonte au xies., est le plus bel exemple de l'art roman
    primitif en Savoie. Il se compose d'une nef non voûtée dépourvue de collatéraux, d'une abside en demi-cercle très élégante que rehausse une
    galerie extérieure d'arcatures, et enfin, d'un clocher trapu où s'ouvrent des baies géminées. L'ensemble s'élève sur les vestiges d'un bâtiment
    romain à péristyle et d'un sanctuaire chrétien primitif.


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  • Les soldats algériens en 1914-1918

     

    Les Algériens ont laissé 26OOO des leurs sur les champs de bataille d'Orient et d'Occident de la r guerre mondiale. Dès les premiers jours d’août 1914, tirailleurs et spahis embarquent pour la France. Le 14 juillet 1919. Ils défilent sur les Champs-Elysées aux côtés des Alliés.

     

    Au cours de la première guerre mondiale, les tirailleurs et spahis algériens ont mené, avec les soldats français, les mêmes combats dans les mêmes conditions pour la libération de la France. De la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette aux champs de bataille de l’Hartmannswillerkopf, en passant par l’ossuaire de Douaumont, le sacri­fice consenti par les troupes d’Afrique du Nord, et plus particulièrement par les Algériens, est encore de nos jours perceptible. Les nombreuses stèles musulmanes des cimetières militaires et les monuments commémoratifs érigés en leur honneur célèbrent leurs faits d’armes.

    À la veille de la guerre, les Algériens servant dans l’armée française se répar­tissent au sein des troupes à pied, les tirailleurs, surnommés Turcos depuis la campagne de Crimée en 1854 et, dans les troupes à cheval, les fameux spahis.

    Ces unités, encadrées conjointement par des officiers algériens et français, sont composées presque exclusivement d’Algériens en ce qui concerne les militaires du rang. À la mobilisa­tion, un peu plus de 30 000 Algériens servent dans l’armée française.

    Ce sont pour l’essentiel des engagés auxquels se joint une mino­rité d’appelés et de réservistes. Cette situation évolue au cours de la guerre, puisque au total la France incorpore dans son armée, entre 1914 et 1919, plus de 80 000 appelés et 60 000 ren­gagés algériens. En conséquence, de nouveaux régiments d’infanterie et de cavalerie sont créés entre 1914 et 1919, doublant à la fin de la guerre la totalité des unités disponibles au début du conflit.

    Dès les premiers jours d’août 1914, à la demande du ministère de la Guerre, les premiers bataillons de tirailleurs algériens et quelques escadrons de spahis embarquent pour la France. Ce sont des troupes d’élite. Elles ont l’expérience de la guerre, car elles ont participé à la pacification de l’Empire. Sur les 40 bataillons de tirailleurs algériens et tunisiens, 32 rejoignent d’emblée la métropole. Les autres demeurent en Afrique du Nord pour parer une éventuelle rébellion au Maroc ou dans les confins sahariens. Débarqués en France, ces soldats sont dirigés vers le Nord et l’Est. Ils découvrent une guerre et un ennemi jusqu’alors inconnus.

    Face aux coups de boutoir de l’armée allemande, l’armée française connaît des premières semaines diffi­ciles et parfois atroces. Le feu allemand provoque des hécatombes dans les rangs français et les tirailleurs ne sont pas épargnés, notam­ment à Charleroi, en Belgique, en août 1914. Leur attitude au com­bat est saluée dans une dépêche officielle du 26 août 1914 : « La rencontre formidable des tirailleurs algériens avec les forces ennemies qu’ils abordèrent sous la mitraille avec une furie inexprimable [est remarquable] [...] Les Turcos ont fait une charge à la baïon­nette pendant trois kilomètres sous le feu des mitrailleuses. Rien ne les arrêta. » Mais rien n’y fait et l’armée française doit battre en retraite. Alors que la situation des troupes françaises paraît désespérée et que le commandement allemand pense tenir la victoire, la contre-offensive de la Marne, en septembre 1914, permet d’arrêter et de repousser les armées allemandes. Les tirailleurs et les spahis s’illustrent dans cette contre-offensive, qualifiée comme une « [...] chose avec laquelle nous n’avions jamais appris à compter », d’après le général allemand Von Kluck (1849-1934), commandant la lre armée allemande pendant la bataille. La bri­gade de spahis contribue au succès de l’opération. Constituée le 9 septembre

    1914    par la réunion du 4e régiment de spahis tunisiens et d’escadrons des 1er, 3e et 5e régiments de spahis algériens, elle est sous les ordres du colonel Martin de Bouillon. Elle entre en action dès le 12 septembre 1914 et prend part à la poursuite consécutive à la bataille de la Marne. Elle franchit l’Aisne près de Vic-sur-Aisne, rejoint les Allemands à Moulins-sous-Touvent (Oise) et opère des reconnaissances capitales pour l’état-major sur les hauteurs entre l’Aisne et l’Oise, notamment dans le secteur de Carlepont dans l’Oise.

    Mais les régiments français ont beaucoup souffert des deux premiers mois de guerre. Ils sont disloqués, les hommes sont épuisés. Depuis le début des hostilités, les pertes sont impor­tantes et les tirailleurs et spahis, au même titre que les “métro” ne sont pas épargnés. Les renforts venus d'Afrique du Nord, constitués par les jeunes enga­gés, n’ont la plupart du temps aucune instruction militaire. Le 21 septembre

    1914,      après le combat de Tracy-le- Mont dans l’Oise, l’effectif de deux bataillons de tirailleurs constantinois de la 74e brigade et 37e division d’infanterie tombe à moins de 500 hommes. 

    À la fin de l’année 1914, les troupes françaises, très éprouvées par les combats, sont confrontées aux rigueurs du climat. Les gelures, notam­ment les pieds gelés, et les affections respiratoires telles que les bronchites sont fatales pour de nombreux soldats. La conjonction de ces éléments a des conséquences inévitables sur le moral des combattants. Ici et là, des problèmes disciplinaires, des déser­tions, des mutilations volontaires apparaissent. Elles n’épargnent aucun type d’unité. 

    Devant cette situation, le comman­dement décide d’agir et propose des solutions en fonction des particularités de chaque corps de troupe. L’année 

    1915        est un tournant pour les Algériens. Plusieurs régiments sont retirés du front pour être réinstruits, et remis en condition. Lorsqu’ils sont ins­truits, vers le mois d'août 1915, les Algériens remontent au front. Ils sont de nouveau prêts pour prendre part aux grandes offensives qui se prépa­rent, notamment en Artois et en Argonne. En septembre 1915, le com­mandant de la 74e brigade, le général Degot, peut rapporter à propos d’un régiment algérien durement touché par les combats de 1914, que « les tirailleurs ne reculent jamais : le 3e régiment de tirailleurs, après avoir perdu en deux jours 38 % de son effectif, conserve un moral excellent. » 

    Pendant toute la guerre, les tirailleurs et spahis algériens, coude à coude avec leurs frères d’armes métro­politains, combattent et meurent pour la France en dépit des appels à la guerre sainte lancés par l’Empire ottoman et de la propagande allemande. Alors qu’en France on avait quelques craintes, au début de la guerre, quant à la loyauté des Algériens musulmans, celle-ci ne fait pas défaut. Le maréchal Pétain écrit, en 1918, à propos du 1er régiment de tirailleurs algériens qu’il s’agit d’un « régiment indigène de haute valeur, dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure ». 

    Qu’ils appartiennent à l’armée d’Orient ou qu’ils combattent sur le front occidental, les Algériens ont été de toutes les grandes batailles de l’armée française de la première guerre mondiale. Ils se sont distingués à Monastir (aujourd’hui Bitola en Macédoine), dans l’enfer de Verdun, sur la Somme en 1916, ou encore au chemin de Dames en 1917. Ils ont sus­cité l’admiration dans des engagements célèbres tels que la Caverne du dragon ou la Malmaison dans l’Aisne.

    Leur ardeur au combat est maintes fois rappelée, comme en témoignent les archives du Service historique de l’armée de terre (SHAT). Un rapport émanant du 8e régiment de tirailleurs algériens du 18 décembre 1916 est significatif : « Les chefs de section sont obligés de réfréner l'ardeur de leurs 

    hommes qui, ne se souciant pas de la ligne d’éclatement de notre artillerie, dont on se rapprochait de plus en plus, n’avaient tous qu’une pensée, “prendre le boche”. » 

    Les tirailleurs et les spahis ont l’honneur de défiler sur les Champs- Elysées le 14 juillet 1919 aux côtés des Alliés, portant fièrement leurs drapeaux et étendards chargés de décorations. 

    Le drapeau du 7e régi­ment de tirailleurs algériens, une des uni­tés françaises des plus décorées, est orné de six inscriptions de batailles. Elles attestent, de la part prise par les tirailleurs dans les batailles de la Grande Guerre : Artois 

    1915,   Champagne 1915, Verdun 1917, Soissonnais 1918, Picardie 1918, Aisne 1918. Qualifié par le général Mangin, en 1918, de « régiment d’élite, toujours fidèle à ses belles traditions d’héroïsme », le 7e régiment de tirailleurs algériens est le premier régiment indigène à recevoir la four­ragère rouge (fourragère Légion d’honneur 1914-1918). La cravate de son drapeau est décorée de la croix de la Légion d’honneur en 1919, de la croix de guerre 1914-1918 avec six palmes et une étoile de vermeil. 

    Avec près de 26 000 soldats morts pour la France sur les champs de bataille d’Orient et d’Occident, les Algériens eurent des pertes égales aux meilleurs régi­ments d’infanterie métropolitains. Les tirailleurs et spahis algériens ont été pen­dant plus de quatre ans mêlés à toutes les batailles de la pre­mière guerre mon­diale, au sein de l’armée française et sans distinction de race ni de religion. La devise du 2e régiment de tirailleurs algériens résume bien à elle seule l’esprit des Algériens de 14, soldats de la liberté : « Dieu est avec nous, pour notre drapeau et pour la France. »

    Lieutenant Michaël Bourlet Service historique de l’armée de terre  

     


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  • Un haut lieu du romantisme

    Étiré du nord au sud entre les chaînons parallèles des monts du Chat et de la Charvaz, à l'ouest, et des monts de Cessens et de Corsuet, à l'est, le
    lac du Bourget connut gloire et renommée au xixes. lorsque Lamartine écrivit, sur ses rives, les très célèbres vers de son poème le Lac.
    Point n'est besoin, cependant, de verser dans la mélancolie romantique pour admirer ce plan d'eau qui, mis à part les étangs côtiers des Landes et
    du Languedoc, est le plus vaste (44 km2) et le plus profond (145 m) des lacs naturels français. La nappe s'étendait autrefois encore plus au
    nord et rejoignait le Rhône ; le canal de Savières (3 km) assure maintenant la communication entre le lac et le fleuve. Très allongé (18 km de longueur
    pour 3 km de largeur maximale), le lac du Bourget présente des aspects extrêmement variés que le circuit du Tour du lac met bien en
    valeur. Sur sa rive occidentale, les flancs boisés du mont de la Charvaz plongent directement dans l'eau. C'est la portion du lac la plus sauvage
    et la plus difficilement accessible. Au nord, cependant, le rivage s'élargit quelque peu : c'est là que l'abbaye de Hautecombe a été édifiée. Les bâtiments,
    entièrement restaurés au xixes., étaient occupés depuis 1922 par les moines bénédictins de Solesmes, mais l'afflux grandissant des
    touristes et des curistes venus d'Aixles- Bains explique leur décision de se retirer en des lieux moins fréquentés. Après avoir traversé le canal de Savières
    à Portout puis contourné, au nord, l'extrémité marécageuse du lac, la route longe la rive orientale. Dans sa partie nord, celle-ci est également très
    resserrée et laisse tout juste la place à la route et à la voie ferrée : la montagne de Cessens vient baigner ses contreforts
    dans les eaux du lac. Signalons que c'est du village de la Chambotte, perché sur les flancs de ce même chaînon, que l'on a une des vues les
    plus admirables sur l'ensemble du plan d'eau. Après le petit village de pêcheurs de Brison-les-Oliviers, la rive s'élargit à la hauteur de la baie
    de Grésine, aux courbes harmonieuses.  La station thermale d'Aix-les-Bains est alors toute proche, avec ses fastueux palaces (le Bernascon, le
    Splendide, le Royal, l'Excelsior) et sa très belle et vaste esplanade du bord du lac. L'itinéraire contourne enfin l'extrémité sud et parvient au Bourget-
    du-Lac, station estivale et port de plaisance. Longtemps déversoir des eaux usées de tout le bassin de Chambéry, le lac a fait l'objet de très importants travaux
    d'assainissement. Les poissons nobles (lavaret, omble-chevalier), dont le nombre avait dangereusement diminué, repeuplent à présent ses eaux,
    pour le plus grand plaisir des gastronomes.


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  • Un jardin alpin grandeur nature

    «Le parc national, c'est le grand jardin des Français, et c'est aussi votre héritage personnel. Acceptez consciemment, de bon coeur, ses disciplines
    et gardez-le vous-même contre le vandalisme et l'ignorance. » C'est ainsi que l'écrivain Samivel, lors de l'inauguration du premier parc national
    français, le 26 juin 1965, définissait la vocation du parc de la Vanoise. De la sorte se trouvait affirmée, en même temps qu'elle trouvait un début
    de réalisation, l'absolue nécessité de la sauvegarde du patrimoine naturel. Le vaste massif montagneux de la Vanoise s'étend entre Tarentaise et
    Maurienne, c'est-à-dire entre la haute vallée de l'Isère, au nord, et la haute vallée de l'Arc, au sud. Le parc national et sa zone périphérique
    correspondent à peu près à cet ensemble naturel ; signalons également qu'ils sont contigus, sur 14 km, au parc national transalpin du Grand
    Paradis. Les deux parcs composent le plus grand ensemble européen de protection, soit près de 120000 ha. Le parc de la Vanoise, de par sa situation
    géographique et la variété des terrains qui le constituent, bénéficie d'une richesse botanique exceptionnelle. On y a dénombré 2 000 espèces de
    plantes, dont une quinzaine sont limitées à ce parc. La faune, quant à elle, s'est développée très rapidement depuis 1963, date à partir de laquelle
    toute chasse fut interdite à la Vanoise. Citons en premier lieu le bouquetin, qui doit certainement sa survie en France à la création du parc ; mais aussi le chamois, la marmotte, le lièvre variable, l'hermine, la martre et de nombreuses espèces d'oiseaux (aigle royal, grand-duc, lagopède,
    casse-noix, tétras-lyre). La découverte de cette flore et de cette faune remarquables se fait dans les sites étonnants et grandioses propres à la haute
    montagne: vallées glaciaires, alpages et forêts des zones alpine et subalpine. Le parc de la Vanoise et les vallées qui le ceinturent constituent
    un merveilleux terrain pour les activités liées à la nature.

    Randonnée -------------------------------
    Vous pouvez la pratiquer seul ou bénéficier des promenades guidées et commentées organisées par l'association
    des Amis du parc. 450km de sentiers balisés et de nombreux refuges s'offrent à vous.
    Alpinisme ---------------------------------
    La Vanoise est réputée pour ses courses mixtes (neige et roc).

    Safari-photo ------------------------------
    Différents organismes proposent des stages adaptés aux capacités des randonneurs. C'est là une façon privilégiée  d'entrer en contact étroit avec le milieu montagnard.


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  • Meudon la ville

    Un observatoire célèbre

    En face de Sèvres, sur un vallon des bords de Seine, Meudon est entouré d'une vaste forêt de 1 150 hectares. Ronsard, Rabelais, la marquise de
    Pompadour en apprécièrent fort la villégiature. De nombreux sculpteurs y vécurent, dont Rodin et Jean Arp. La ville s'est bâtie au pied d'un manoir
    du xve s. (Le Château-Vieux) qui fut achevé au xvies. par le cardinal de Lorraine, lequel fit bâtir l'Orangerie qui subsiste sous la terrasse. Le
    domaine fut acquis en 1654 par le surintendant des Finances, Abel Servien. Celui-ci créa la terrasse et fit dessiner les jardins par Le Nôtre.
    Dans l'axe du château, la magnifique terrasse domine Meudon et la vallée de la Seine ; elle est couverte de pelouses et de bassins étages. À son
    extrémité se dresse la statue de l'astronome Janssen, créateur de l'Observatoire (aujourd'hui centre d'Études Spatiales). En 1695, le Grand Dauphin,
    fils de Louis XIV, confie à Jules Hardouin-Mansart le soin d'édifier le Château-Neuf à l'emplacement de la Grotte que célébra Ronsard. En 1793,
    le chimiste Berthollet et le général Choderlos de Laclos installent l'Arsenal  dans le Château Vieux. Deux ans plus tard, le château est incendié ; ses
    colonnes de marbre rosé serviront à orner le Carrousel à Paris. L'avenue du Château, plantée de quatre rangées de tilleuls, a été tracée par Louvois.
    Au n° 27, on voit la maison où Richard Wagner vécut et composa le Vaisseau Fantôme; au 35 ter, la maison de l'écrivain Céline (Louis-Ferdinand
    Destouches). L'avenue du Château redescend vers Bellevue, où madame de Pompadour fit édifier en 1748 un somptueux château dont ne subsiste
    aujourd'hui qu'un pavillon, dit le Petit Bellevue, situé au 59 de l'avenue du Château.

    Les musées de Meudon

    Le musée d'Art et d'Histoire est installé dans la maison qu'Armande Béjart, femme de Molière, acheta en 1674. Le bâtiment a beaucoup de
    charme. Il présente l'histoire de Meudon, de ses châteaux, de son observatoire et de sa verrerie. On y verra des souvenirs d'hommes célèbres ayant
    habité Meudon (Rabelais, Saint- Simon, Rousseau, Wagner, Céline) et les oeuvres d'artistes meudonais (Jean Arp, Dunoyer de Segonzac, Stahly).
    Son jardin communique avec l'orangerie de l'ancien domaine. — Le musée Rodin de Meudon est aménagé à côté de la villa des Brillants
    où vécut Rodin de 1895 à 1917. L'artiste est enterré dans son jardin, sous une réplique du Penseur. On verra les plâtres originaux, les esquis
    ses et les moulages des grandes oeuvres de Rodin exposées au musée Rodin de Paris


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