• Denis Diderot

    L 'homme à tout faire

    Diderot

     

    Denis Diderot

     

    L'encyclopédie

    C’est à Langres, aux confins champe­nois et bourguignons, que naît Denis Diderot, le plus brillant polygraphe du XVIIIe siècle.

    Après de bonnes études dans sa ville natale, il va poursuivre sa formation à Paris. Il y mène d’abord une vie insta­ble; esprit curieux, très jaloux de son indépendance, bohème, il touche à tout, s’initiant ainsi aux formes les plus variées de la vie culturelle.

    En 1746, il fait une rencontre décisive: celle du libraire Le Breton, qui le charge de mettre sur pied une somme de toutes les connaissances humaines: Y Encyclo­pédie.

    Malgré ce travail gigantesque, il trouve du temps pour d'autres ouvrages, y ré­vélant une pensée déjà très audacieuse. Dans sa Lettre sur les aveugles à l'usa­ge de ceux qui voient, il fait profession d’athéisme, ce qui le conduit pour trois mois à la prison de Vincennes.

    A peine libéré, il se remet à l’œuvre; se lançant dans les controverses du temps, il prend vite la tête du parti des «philo­sophes». S’intéressant à la critique litté­raire, il prétend rénover complètement le genre dramatique; il publie deux pièces médiocres où s’étale une sensiblerie assez ridicule pour cet esprit fort. Il aborde aussi le roman. Dans l’un des plus connus, Le Neveu de Rameau, il donne libre cours à sa verve et à sa fan­taisie.

    Il précise ses idées philosophiques dans Le Rêve de d’Alembert, essai psychana­lytique avant la lettre, où ses vues maté­rialistes apparaissent à l’évidence. La solitude ne convient pas à cet esprit pétulant. Diderot entretient les relations multiples que nécessitent ses combats d’idées; avec son amie et confidente Sophie Volland, il échange une corres­pondance de vingt années, qui témoigne d’un amour sincère.

    Mais il n’est pas né pour la vie de famil­le; il préfère la vie agitée des salons, comme celui du baron d’Holbach, quar­tier général des philosophes; il y ren­contre Condillac, Turgot, Rousseau, Helvétius; les étourdissant de sa verve, il est l’âme de leur cercle subversif qui veut exalter la nature en «écrasant l’infâme».

    La consécration lui vient de la lointaine Russie: la tsarine Catherine II corres­pond avec lui et lui achète sa bibliothè­que. Dès lors', il ne cesse plus de chanter les louanges de sa grande protectrice qu’il appelle «la Sémiramis du Nord». En 1773, il lui rend même visite à Saint- Pétersbourg; il en profite pour lui suggé­rer un audacieux plan de constitution politique pour l'Empire russe.

    Ses dernières années sont paisibles grâ­ce aux libéralités de sa «souveraine». En 1784, il est emporté par une attaque d’apoplexie.

     

    Par ses intérêts multiples et sa prodi­gieuse activité, Diderot a tenu tous les fronts de la croisade qui, plus tard, dé­clenchera la Révolution française.

     

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