• Conquête de l’Italie par Charles VIII 1494-1497

     

    Conquête de l’Italie par Charles VIII  1494-1497

    Aux sources de la Renaissance

     

    A la fin du XVe siècle, l’Italie est morce­lée en nombreux Etats jaloux les uns des autres et toujours prêts à se combattre: au sud, le royaume de Naples; au cen­tre, les Etats de l’Eglise et Florence; au nord, les duchés de Savoie et de Milan, les républiques marchandes de Venise et de Gênes. En mourant, René d’Anjou a légué à Louis XI ses domaines français, mais aussi ses droits sur le royaume de Naples. Charles VIII, épris de romans de chevalerie, rêvant de hauts faits d’armes, est tenté de faire valoir ses droits, d’autant qu’il envisage de mener une croisade contre les Turcs et que l’Italie lui fournirait une excellente base de départ. L’occasion d’agir se présente grâce à Ludovic le More, duc de Milan, qui appelle le roi de France à son secours. Afin de s’assurer la neutralité bienveil­lante des principaux souverains d’Euro­pe, Charles VIII dépense force subsides et restitue l’Artois, la Franche-Comté et le Charolais à l’empereur Maximilien, le Roussillon et la Cerdagne à Ferdinand d’Aragon. En août 1494, Charles VIII se met en route, à la tête d’une solide armée de 30000 hommes. Il s’attend à une cam­pagne difficile, préparée par une habile offensive diplomatique. Les villes, terro­risées, ouvrent leurs portes et font au jeune souverain un accueil magnifique. La Savoie est conquise sans coup férir, de même que Saluces et Montferrat. Seul, à Milan, Ludovic Sforza semble peu enthousiasmé par les succès fran­çais. Florence, Sienne se montrent accueillantes. A Rome, où Charles VIII arrive le 31 décembre 1494, le pape Alexandre VI reste sur la réserve. Le février 1495, le roi de France fait son entrée à Naples. Il y vit un rêve merveil­leux, au milieu de fêtes somptueuses; sa suite découvre un pays ensoleillé, fertile, plein de richesses artistiques. Mais, pendant que les Français s’aban­donnent à une sécurité trompeuse, une formidable coalition s’organise contre eux: les souverains européens, rameutés par Ludovic Sforza dont la fille vient d’épouser Maximilien, songent à enfer­mer le roi dans sa conquête avant d’attaquer une France sans défense. Alerté par Philippe de Commynes, Charles VIII ordonne un retour précipi­té. En redescendant des Apennins par la vallée du Taro, les Français bousculent les coalisés près de Fornoue (6 juillet 1495). Charles VIII peut alors repasser les Alpes. Il revient chez lui, féru d’art italien, prêt à l’introduire en France et bien décidé à renouveler sa tentative. Mais sa mort accidentelle au château d’Amboise, en 1498, l’en empêchera.                               

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