• Catastrophe ferroviaire de Lagny-Pomponne - 1933

     

    Catastrophe ferroviaire de Lagny-Pomponne - 1933

    200 morts-300 blessés

    L’Illustration du 30 décembre 1933: «Dans la nuit brumeuse, un train bondé de voyageurs est arrêté. Un autre sur­vient, se jette dessus, écrasant les cinq dernières voitures. Tel est le schéma brutal de la catastrophe de Lagny- Pomponne, qui, Pavant-veille de Noël, a fait près de deux cents morts et trois cents blessés.» La terrible collision a eu lieu à Pompon­ne, entre Vaires-sur-Marne et Lagny, sur le réseau est, dans la nuit du 23 au 24 décembre 1933. La locomotive du train tamponneur, le rapide Paris-Strasbourg, tel un marteau, est arrivée à la vitesse de 30 m/sec. sur la file des wagons stoppés de l’express de Nancy. Les voitures, qui étaient à caisses de bois, montées sur châssis métallique, ont été pulvérisées en des milliers d’éclats meurtriers. Des cinq voitures tamponnées, il ne restait plus que des boggies aux essieux tordus. Vision hallucinante dans le petit matin du 24 décembre, tandis que les sauve­teurs continuaient à rechercher morts et blessés et qu’une grue commençait le dé­blaiement des décombres afin de déga­ger les voies. Les corps des victimes furent transpor­tés jusqu’à la gare de l'Est où la salle des bagages fut transformée en chapelle ardente. Le président de la République, Albert Lebrun, vint se recueillir devant les cercueils alignés des 200 victimes. Les causes de cette terrible catastrophe ferroviaire furent difficiles à établir. Inobservation des signaux ou défaillan­ce du délicat appareillage électrique? Faute humaine ou faute mécanique? Les techniciens ne purent se prononcer avec certitude. Par contre, l’opinion publique fut unani­me à condamner le type de wagons, for­més de caisses en bois sur châssis métal­lique. L’express tamponné était consti­tué par de telles voitures. Le rapide tam­ponneur ne remorquait que dés wagons métalliques: aucun de ses voyageurs ne fut tué. La démonstration était cruelle, mais évidente. La presse dénonça le retard pris par les compagnies ferroviaires dans l’adoption des wagons entièrement métalliques. Pour des raisons quelque peu sordides d’économies, la France affichait un net retard sur des pays comme les Etats- Unis ou l’Allemagne. Un effort fut fait pour combler ce retard, notamment après la création de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), en 1937-1938. L’emploi des anciennes voi­tures de bois ne fut plus réservé qu’aux trains ne dépassant pas 60 km/h. Mais il était bien tard. Il avait fallu attendre la catastrophe ferroviaire de Lagny- Pomponne pour qu’on prît enfin des mesures nécessaires de modernisation.

    « L’AéropostaleLe «Concorde» »

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :